Quand une femme apprend qu’elle a des cellules cancéreuses dans un sein, elle peut être tentée de demander deux avis provenant de professionnels différents. L’un peut évoquer une mammectomie pour guérir, alors que le deuxième parlera de mastectomie. Lequel faut-il croire ?
Mammectomie et mastectomie : est-ce la même chose ?
En parlant de mammectomie ou de mastectomie, les médecins évoquent la même opération chirurgicale : une ablation du sein. Après avoir constaté la présence de cellules cancéreuses dans un des deux seins, la conservation de ce dernier (tumorectomie) n’est pas toujours possible. Il est nécessaire ; pour mieux garantir la survie de la patiente ; de retirer l’intégralité du sein. Passé ce choc, vient le moment de préparer l’opération et les suites post-opératoires, tant en termes médicaux que psychologiques. Car se faire enlever un sein suppose de ne pas pouvoir faire, pendant quelques temps des gestes usuels, mais aussi de dire adieu, parfois à sa lingerie pour se tourner vers des soutiens-gorge pour mastectomie.
Heureusement, les progrès en la matière ont été fulgurants, pour le plus grand bonheur des femmes malades qui n’entendent pas dire adieu à leur féminité, même avec un sein en moins. Il ne faut pas oublier non plus le soutien-gorge que l’on met juste après l’opération et qui vise à protéger la poitrine et la zone cicatricielle des infections. Alors que la lingerie participe pour beaucoup à la guérison et la reconstruction psychologique, que faut-il attendre de ces soutiens-gorge ?
Cancer du sein : les choses à savoir avant l’opération
Comme dit plus haut, il y a en premier lieu le soutien-gorge que l’on met juste après la chirurgie. Souvent, quand cela est possible d’un point de vue médical, le professionnel de santé préconise la reconstruction immédiate du sein en utilisant les tissus de la patiente. Une fois cela fait, il faut maintenir le sein reconstruit pour lui donner sa forme définitive et une bonne symétrie avec le sein naturel, ce que permet de faire le premier soutien-gorge. Pourtant, il ne faut pas oublier la zone cicatricielle ; raison pour laquelle on ne peut pas imaginer un soutien-gorge classique. Celui que l’on met à ce moment-là n’a pas de couture ou encore d’armature, pour qu’il n’y ait pas de frottement désagréable contre la peau. Les soins médicaux sont facilités par son ouverture sur le devant. Pendant un certain laps de temps, la femme qui vient de se faire opérer ne doit pas se servir de ses bras et donc ne pas conduire (cela ne dure heureusement que quelques semaines). Le fait de ne pas suivre ces recommandations l’exposerait à plus de douleurs et le risque que la cicatrice ne se rouvre.
Le choix de la reconstruction pourtant n’est pas toujours possible. Il faut alors faire le choix entre une prothèse mammaire externe ou ne rien faire du tout. Quand la zone est bien cicatrisée, on peut se tourner vers un autre type de lingerie qui est spécifiquement étudiée pour toutes les opérations de la poitrine. Chaque femme, en fonction de ce qu’elle a dû subir, peut trouver le ou les modèles qui lui conviennent. Certaines se tourneront vers des modèles avec deux bonnets mais sans armatures dans un premier temps peut-être, d’autres vers un produit avec poche, pour pouvoir insérer leur prothèse en silicone. Bien entendu, on peut trouver des soutiens-gorge avec un seul bonnet pour les femmes qui ont souhaité mettre leur corps au repos. Il faut pourtant savoir que la reconstruction ; quand elle est possible mais n’a pas été choisie tout de suite après l’ablation ; peut être faite à postériori, même si ce choix n’est pas adoptée par beaucoup de femmes.